Chaque période de la vie est concernée par des carences alimentaires plus accentuées que d’autres. Attention : ne pas se situer dans la tranche d’âge concernée par une certaine carence ne signifie pas que l’on y échappe à coup sûr ! Focus sur les carences les plus courantes.
Chez l’enfant
Si les carences chez l’enfant se raréfient d’année en année grâce à une meilleure prévention, le fer reste un oligo-élément à surveiller.
Indispensable pour la croissance et le développement psychomoteur, on trouve le fer dans le lait maternel ou infantile. Pour les plus grands, la viande rouge, le jaune d’œuf ou encore les céréales constituent d’importances sources de fer.
Chez l’ado
Quoique l’adolescence puisse être le point de départ d’un certain nombre de carences à cause d’une hygiène de vie pas toujours surveillée, l’apport en oméga 3 est essentiel à cet âge. En effet, ces puissants acides gras participent, entre autres, au fonctionnement neuronal. La carence en oméga 3 pendant l’adolescence peut engendrer des troubles mentaux, voire de la dépression, à l’âge adulte.
Afin d’être certain de ne pas en manquer, il suffit de manger régulièrement des poissons comme le maquereau et d’assaisonner ses plats d’huiles végétales comme l’huile de colza ou de noix. Des compléments alimentaires en oméga 3 existent également.
Si l’adolescent est réticent ou qu’il manifeste de véritables troubles alimentaires, il est nécessaire de se rendre dans une clinique qui propose des services SSR nutritionnels.
Chez l’adulte
Selon son hygiène de vie, un adulte peut manifester un certain nombre de carences. Cependant, deux carences majeures l’affectent.
Le manque de magnésium, tout d’abord, est à l’origine d’une sensation de fatigue et d’irritabilité ou de l’apparition de crampes. On en trouve majoritairement dans les fruits à coques, les fruits de mer, les poissons ou encore le cacao pur. Des cures marines de quelques semaines existent également pour remonter son taux de magnésium.
Moins connu pour constituer une carence chez l’adulte, le potassium est pourtant une excellente barrière contre les AVC, les calculs rénaux et l’hypertension ; en effet, il combat notre alimentation devenue trop salée. Il se trouve essentiellement des aliments secs : abricots, champignons ou encore haricots.
Chez la personne âgée
Avec l’âge et le corps qui se transforme, de nombreuses carences font leur apparition :
- l’absorption du calcium, du zinc et des vitamines B9, B12 et E par la muqueuse digestive diminue de moitié.
- la vitamine D peine à être fabriquée par une peau qui devient de plus en plus fine : ajouté au manque de vitamine K1, les risques d’ostéoporose augmentent.
- les apports en vitamine C sont souvent restreints à cause des plats micro-ondables
- la diminution des muscles qui contiennent 90% de l’eau de notre corps entraîne une déshydratation
Par ailleurs le taux d’hormone anorexigène cholécystokinine s’accentue et ôte peu à peu l’envie de manger : tout un cercle vicieux se crée.
Pour préserver son corps de carences trop nombreuses, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Par exemple, rendre la préparation des repas ludique ou s’entourer de personnes peut réactiver la sensation de faim. Sinon, il existe toujours des compléments alimentaires et des cures de vitamines.
Si rien de tout cela ne marche, il faut se rendre d’urgence dans un établissement psychiatrique pour être pris en charge et remis d’aplomb.